Alors que ne cessent de s’étendre nos missions de santé mentale, comme nos obligations médico-légales et sécuritaires auprès d’une population précarisée, la psychiatrie publique traverse aujourd’hui une crise profonde et sans précédent.
Ainsi voit-on s’opérer, à mesure de la réduction inexorable de nos moyens soignants de prévention et de post-cure, un amer retour de notre noble discipline vers une psychiatrie asilaire de l’urgence et des troubles aigus du comportement, avec son pis-aller de pratiques régressives d’isolement, voire de contention, qui portent atteinte à la dignité de l’accueil que nous devons à nos patients.
Notre pôle ne fait malheureusement pas exception à ce constat désenchanté, comme l’a signifié officiellement le CGLPL, au terme de sa visite d’inspection de nos unités d’hospitalisation en juillet 2021.
Bien conscient du fort risque de stigmatisation et de démobilisation contagieuse de nos méritoires personnels, le CGLPL s’est cependant attaché avec une louable probité, dans la rédaction de son rapport, à mettre en lumière, outre la vétusté de nos locaux, la pénibilité du travail de nos équipes paramédicales, exerçant en « mode dégradé » sur un « effectif de sécurité servant en cas de grève », la « situation exceptionnellement dégradée de nos ressources médicales », comme nous le déplorions dans notre rapport d’activité de l’année dernière, ainsi que la non sanctuarisation et la sous-utilisation chronique de notre dotation financière.
Il mentionne également, avec le même esprit de responsabilité, les nombreuses alertes adressées depuis 2014 par nos soins à nos instances
administratives et sanitaires, dénonçant les suppressions de postes et la détérioration préoccupante de la qualité et de la sécurité même
de nos prises en charge.
Dans cette perspective, il est assurément réconfortant et salutaire que le CGLPL termine son rapport en rendant justement hommage au
dévouement et à la conscience professionnelle de nos personnels soignants, « alors même qu’ils sont placés dans des conditions d’exercice de leur mission inacceptables », en concluant que notre établissement « doit être aidé pour trouver une organisation des soins respectueuse des droits des patients ».
C’est dès lors sur la base de ce constat lucide et partagé que nous nous sommes résolument employés collectivement à élaborer une refondation des moyens et des protocoles d’une meilleure prise en charge individualisée de nos patients, appuyée sur la rédaction d’un nouvel et ambitieux projet médico-soignant pour notre pôle.
Formons alors le voeu confiant, qu’avec le soutien responsable et déterminé de notre établissement et de nos tutelles sanitaires, nous saurons saisir cette opportunité et relever ce défi, en renouant enfin avec cette psychiatrie à visage humain qui fonde notre vocation soignante auprès des patients, pour retrouver ainsi la fierté de continuer à exercer notre belle mission de service public à l’hôpital de
Gonesse.
Par le Dr Olivier Labergère
Responsable de service du Secteur 95G10
Chef de pôle de Psychiatrie adulte
L'équipe
Chef de service :
Dr Olivier LABERGÈRE
Cadres :
Cadre sur l'intra hospitalier :
Christelle BELVENT FFCDS
Équipe médicale :
Dr Maria RUIZ, PH, responsable de l'extra hospitalier, Dr Lise TURDEANU, PH, Dr Riad HENNI, Dr Salima DEHINI, Dr Ouassila BOUCHAIR, Dr Dalida KIBOKELA NDEMBE, Dr Imène Khellouf
Équipe paramédicale :
psychologues, assistantes sociales, infirmiers, aides soignants, ASH, ergothérapeutes, art-thérapeute, secrétaires,
agents administratifs
Contact
Contact Unités « Henri Ey » | 01.34.53.21.75 | |
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Chiffres clés 2023
316 Hospitalisation Complète Henri EY (nb séjour)
35 Hospitalisation Temps partiel (nb séjour)
218 file active Hospitalisation HC
35 file active Hospitalisation TP (nb patient)
94 Nouveaux patients Hospitalisation
283 Nouveaux patients ambulatoire
10 511 Nombre d'actes EDGARX (ambulatoire)