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Tout savoir sur la prise en charge du diabète à l’hôpital

Entretien avec le Dr Dominique SERET-BEGUE, Cheffe de pôle Spécialités médicales, cardio-vasculaires et rééducation

 

En quoi consiste la prise en charge du diabète au Centre Hospitalier de Gonesse ?

Le Centre Hospitalier de Gonesse prend en charge toutes les dimensions de la maladie à travers les consultations, l’hospitalisation de jour ou de semaine, la chirurgie, la rééducation et l’éducation thérapeutique. Nous proposons notamment une offre adaptée pour les femmes enceintes car l’enjeu de la santé du nouveau-né est essentiel.

Le travail partenarial au sein du pôle est central car outre le service diabétologie-endocrinologie, certains patients vont avoir besoin de médecine physique et de réadaptation (MPR), du service de soins de suite et réadaptation polyvalents ou encore du service de neurologie ou de cardiologie ; l’hyperglycémie chronique étant un facteur de risque vasculaire (accident vasculaire cérébral - AVC, arrêt cardiaque par infarctus du myocarde). Le travail du centre d’éducation thérapeutique et du service diététique est primordial car mieux comprendre sa maladie, prendre soin de soi et modifier ses habitudes de vie sont les clés d’une bonne prise en charge. Nous organisons donc des séances de sensibilisation individuelles et collectives pour présenter des recettes prenant en compte le goût et la culture des patients afin d’améliorer leur alimentation. Pour l’activité physique, nous organisons des séances à l’hôpital à destination des patients hospitalisés visant à démontrer l’impact de l’activité physique sur leur glycémie. Par la suite, des séances peuvent avoir lieu à l’hôpital au service MPR ou en ville avec un éducateur médico-sportif.

Quelles sont les nouveautés technologiques proposées aux patients pour améliorer leur prise en charge ?

Depuis 5 ans, nous avons mis en place la télésurveillance permettant un accès aux résultats issus d’un capteur de glycémie et l’adaptation du traitement à distance. Grâce à ce dispositif, l’équilibre glycémique, et donc l’état de santé du patient, sont nettement amélioré. Le conseil d’ajustement est adressé par un médecin du service ou une infirmière spécialisée. Par ailleurs, depuis cet été, nous expérimentons sur 5 patients des boucles fermées à travers un système de pancréas artificiel : une pompe à insuline communique avec le capteur pour ajuster automatiquement la dose d’insuline nécessaire selon un algorithme. Si ce système est aujourd’hui efficient pour la dose de 24 heures et la nuit, il demeure insuffisamment efficace pour la gestion des repas.

Comment organisez-vous les relations entre les médecins de ville et l’hôpital pour le suivi des patients diabétiques ?

Nous disposons au sein-même du service d’une infirmière de coordination Ville - Hôpital dotée d’une ligne téléphonique directe dédiée aux médecins de ville pour un avis médical ou une demande d’hospitalisation. Nous tenons le médecin traitant informé des dates d’hospitalisation, de l’évolution de la prise en charge et de la sortie. Nous organisons également une conciliation médicamenteuse : un bilan pour coordonner les traitements entre les prescriptions du médecin de ville et celles de l’hôpital afin d’éviter les doublons. Le patient se voit expliquer l’objectif de chaque traitement et le médecin traitant est informé en temps réel. Cette bonne communication entre la ville et l’hôpital est essentielle pour une prise en charge efficace.

 

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